Les communiqués de presse

24 janvier 2008 par - Audiovisuel, Divers

Les communiqués de presse, ça ressemble souvent au pudding que j’allais acheter à la boulangerie quand je sortais de classe vers cinq heures le soir, il y quelques  (nombreuses) années : c’est lourd comme un pavé, complet comme un pain sans levain et indigeste comme tout ce qui est bon…

On aurait tort, cependant, de ne pas lire attentivement le communiqué publié hier après la réunion tenue à l’ARP  mardi soir par l’ensemble des organisations représentant les auteurs. Car il s’y dit des choses fort importantes : opacité des recettes, pourcentages ridicules, frais illimités, commissions d’intervention abusives, absence de contrôle réel des comptes, etc… etc… tout dans la production cinématographique et audiovisuelle aujourd’hui concourt à éjecter des recettes la part due aux auteurs…
Conséquence : ceux qui ont le pouvoir de le faire imposent un minimum garanti suffisamment important pour que l’absence de participation aux recettes ne leur soit pas trop préjudiciable, les autres se contentent de ce qu’on leur donne !
La Loi de 1957 et celle de 1985 sur la propriété littéraire et artistique sont détournées, ignorées, oubliées…

Pour éviter que notre situation ne devienne tributaire d’une forme de « copyright du pauvre », il faut que les auteurs obtiennent que la rémunération due pour les nouveaux moyens d’exploitation des œuvres, internet, téléphone portable etc… relève de la gestion collective. Comme pour l’exploitation par télédiffusion. Sinon, très vite, les intermédiaires, les frais réels ou imaginaires,  les commissions d’intervention, les pourcentages ridicules etc… lamineront à nouveau les futures modes d’exploitation de nos œuvres et rendront inexistants nos revenus.
Et puis, parallèlement, il faut réfléchir à un organisme de contrôle des comptes. Un auteur, seul, ne peut, efficacement, exiger d’un producteur la remise annuelle et obligatoire des comptes, sans mettre en danger sa relation avec le producteur. Le travail de contrôle des comptes est, de plus,  un travail complexe, particulier et très technique. Les auteurs pourraient envisager de mandater tous ensemble un organisme qui se chargerait chaque année de contrôler une ou plusieurs sociétés de production tirées au sort, suivant l’exemple des guildes américaines.
La menace de contrôle conduirait certainement à un tout petit peu plus de clarté dans la gestion des recettes des films…

Mais, bien sûr, que ces quelques lignes ne vous dispensent pas de lire et le communiqué des associations des auteurs et, surtout, les études du Ministère de la Culture sur la rémunération des auteurs !

Continuez votre lecture avec



Laisser un commentaire