Aux non Parisiens

3 juin 2009 par - Radio

Je pense à vous chers auteurs privés par l’éloignement de Maison des Auteurs et de Cinéma des Cinéastes dont nous sommes nous autres parisiens, usagers, familiers, comblés à longueur d’année.
Ainsi chaque fois que j’organise une soirée d’écoute Radio et que je me replonge dans notre liste des auteurs (tenue à jour par Julie Parrens) je ne regarde plus au vu des colonnes d’adresses que ceux qui ne pourront pas venir.
Les trop loin…
Alors ce blog est pour vous.
Bien sûr je ne peux ici vous raconter de A jusqu’à Z (traduisez de 19h30 à 22h30) nos conviviales soirées radiophoniques au bar accueillant mais je peux vous confier que vous aussi y passeriez un agréable moment. Sans doute avez- vous d’excellentes raisons de demeurer de l’autre côté du périphérique. Par exemple d’y être nés. Et vous avez d’autres loisirs enviables que de venir découvrir un film coup de cœur en avant-première ou un téléfilm inédit, écouter des fictions radio, assister à des lectures de pièces, que sais-je, chaque soir il y a invitation à la curiosité. Et bien trêve d’éventuelles frustrations à rater ces sorties, je pense à vous.
Vous nous manquez.
Oh peut-être que parisiens vous n’accourriez pas chaque soir au moindre carton d’invitation, il y tant d’autres offres… mais tout de même, on parviendrait à se croiser, se reconnaître, se parler.
Car la Maison des Auteurs est une belle idée de notre société. Un espace de travail, de liens professionnels, dans la simplicité et la tranquillité. Une ruche sur laquelle veillent autour de Mireille Jacques des personnes efficaces et dévouées. Bref, une adresse.
Pour en revenir à la Radio qui m’occupe et sans du tout vouloir exciter vos regrets, cette année nous avons pu par trois fois écouter en public des créations sonores de toute sorte, commentées par leur auteur, réalisateur, producteur, autour de thématiques choisies. Ces soirs-là, les solitaires auteurs de radio  se découvrent des frères de solitude, de problématiques. Cela aide… Ils rencontrent des semblables de la SCAM (Soirée : Approches), des scénaristes auteurs d’adaptations (Soirée : Adaptation), des auteurs producteurs de radios locales privées…
Un débat est lancé et ils n’ont pas besoin de micro pour prendre la parole derrière leur verre. On s’entend facile au bar. On est assis dans tous les sens. C’est drôle.
Ainsi comme cela le cercle (parisien eh oui ) s’agrandit, se fidélise. Et l’on se dit que la création radiophonique dont les médias parlent si peu, la radio fragile, menacée parce que méconnue (Télérama, Le Monde sont les bons élèves), reste une expression unique. Belle. On se prouve en écoutant à soixante ou plus que l’auditeur qui habite en nous est un type rare et actif. Toujours debout, dressé par les oreilles. Imaginaire débridé.
Oui nous sommes gâtés ici nous autres, riverains et sans doute nous l’oublions. Pas vous, éloignés.
Une roulotte des auteurs genre de ciné-bar ambulant qui solutionnerait porte à porte notre gros problème de distance n’étant pas à l’ordre du jour, je dédierai la prochaine soirée d’écoute aux non parisiens. C’est promis.

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