Rencontres CNT/SACD sur l’écriture dramatique

6 octobre 2011 par - Spectacle vivant

Jean-Paul Alègre est président de la commission Théâtre.

Un vrai plaisir !

Voici ce qui me vient à l’esprit pour résumer ces deux jours de réflexion intensive sur les écritures théâtrales d’aujourd’hui.
Plaisir, le terme peut paraître surprenant quand on débat des résidences d’auteurs, des comités de lectures, de l’édition, de la production, bref, choses plutôt sérieuses et complexes dans un univers du théâtre où tout n’est pas rose, loin de là, et ou l’avenir peut paraître pour le moins incertain !
Mais, pensez donc !
Une salle constamment pleine, dans ce lieu agréable et habité de la Maison des Cultures du Monde. Un public à la fois attentif et réactif, tout disposé à rentrer dans le jeu des questions, au point que l’on aurait souvent souhaité pouvoir disposer de plus de temps. Des intervenants passionnants et passionnés, sachant éviter les monologues et les longs exposés pour rentrer directement dans le vif du sujet, n’hésitant pas à se laisser interpeler, interpelant volontiers à leur tour !

Nous étions réunis pour parler du spectacle vivant, ce fut vivant !

Dès le lancement des journées par Pascal Rogard, directeur général de la SACD, Jacques Baillon, directeur du Centre National du Théâtre et moi-même en tant que président de la commission théâtre du conseil d’administration de la SACD, le ton était donné.
On était là pour parler concret, pour essayer de nommer les problèmes, de les affronter à bras le corps. Alertes sur la copie privée, difficultés de gestion et d’observation du spectacle vivant, efficacité parfois fragile de ceux qui sont censés le défendre, le cadre était précisément défini.

A partir de là, les tables rondes se mirent tout naturellement en place, dans une logique qui me permet de féliciter ceux qui ont conçu ce programme, au CNT et à la SACD.
Grâce à leur travail j’ai vraiment eu l’impression que nos deux organismes étaient au cœur de leur mission, en apportant des informations, encore une fois très concrètes, au  nombreux public présent.

Quelques exemples ?
La table ronde sur les aides à l’écriture aura permis à ceux qui font appel aux multiples dispositifs dans ce domaine, d’abord, et tout simplement, de mettre un visage sur des interlocuteurs qu’ils ne connaissaient que par courrier ou téléphone, ensuite de mieux visualiser ce que ces dispositifs ont de complémentaire. Gageons que de nombreux dossiers, dans les mois à venir, ne s’égareront pas sur des voies où ils n’auraient pas du s’engager, et gagneront en précision et en efficacité.
Même chose pour la rencontre avec les éditeurs.
Des réflexions, parfois fermes, mais toujours passionnées, étaient bonnes à entendre. Il était essentiel de voir, je dis bien de voir, que nos éditeurs mènent eux aussi un combat difficile, comme il était essentiel pour eux de percevoir directement les interrogations, parfois le désarroi, de ceux qui leur envoient des manuscrits.
Et il fut très intéressant d’entendre les conseils, éventuellement très terre à terre, des éditeurs, sur des questions aussi simples que la présentation de ces manuscrits.
Il était très édifiant, lors d’un autre temps de rencontre, de mesurer la diversité des comités de lecture, de rencontrer ceux qui en font partie, de découvrir leur curiosité, leurs agacements, leurs enthousiasmes.
On mesura également, directement, tout ce qu’une résidence d’auteur peut apporter quand elle est bâtie par les partenaires avec exigence et respect mutuel.
On vit enfin combien la production, la diffusion restent de vrais problèmes, ceux sans doute sur lesquels il convient de se pencher de toute urgence.

Si je devais retenir un seul mot pour résumer ces deux jours, en dehors de celui de plaisir déjà évoqué, c’est celui de passion. Il ne surprendra pas ceux qui pratiquent le théâtre, ils savent bien que c’est ce qui nous fait aller de l’avant. Mais il est toujours bon de le vérifier. En plus, même si les sujets évoqués étaient souvent graves, j’ai noté que les acteurs de ces rencontres, et à la tribune, et dans la salle, étaient toujours prêts au sourire, voire au rire. L’humour était présent, et c’est une vraie bonne nouvelle, car c’est parfois le meilleur des détonateurs.

Je souhaite donc remercier vivement, chaleureusement, fraternellement, tous ceux qui ont contribué à la réussite  de ces rencontres. Je me félicite de notre collaboration avec le CNT.

J’ai rappelé à tous ceux qui étaient présents, dont la grande majorité étaient naturellement membres de la SACD, que notre maison était la leur et qu’ils pouvaient donc en pousser la porte à tout moment.

Je suis très heureux d’avoir constaté qu’en organisant ce genre de manifestation, nous faisions mieux encore : nous allons à la rencontre de nos amis !

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