Un administrateur au CA : le feuilleton РEpisode num̩ro 1

2 juillet 2010 par - Spectacle vivant

Jean-Paul Alègre10 heures du matin, le jeudi, voilà, j’en prends pour trois ans, deux fois par mois, minimum !

Et en plus, je l’ai voulu !

La place de Clichy est déjà sans dessus dessous, un vrai parcours du combattant pour traverser… La rue Ballu paraît presque provinciale en comparaison, et la cour de la SACD est un havre de paix.

Mais ça s’agite déjà à l’intérieur, les administrateurs arrivant les uns après les autres.

Le personnel, attentif, a tout préparé, dossiers, documents, le président peut lancer la séance pratiquement à l’heure, ce qui est déjà une première surprise pour le petit nouveau que je suis.

Seconde surprise, pas de place attitrée, en dehors de celles du président, du directeur général et du premier vice-président qui se mettent sous la protection à la fois solennelle et un peu goguenarde du grand buste de Beaumarchais. Dans les autres CA que j’ai pratiqué, nous somme étiquetés, hiérarchisés. Ici non, on se regroupe comme on le sent, les répertoires ne font pas bloc, et je vois d’ heureux présages dans cette installation joyeuse et amicale. Je suis en face de Beaumarchais, tiens, justement, donc, si vous avez suivi et si j’ai été à peu près clair, en face de ceux qui vont mener les débats.

De ceux-ci, naturellement, je ne dirai rien, ayant bien compris le devoir de réserve absolu que nous avons vis à vis des discussions, passionnantes, qui démarrent très rapidement autour de la grande table ovale.

Ce matin, ce ballon de rugby géant, ne suscite pas, comme l’autre, des empoignades endiablées.

C’est plutôt calme, consensuel, constructif.

On me chuchote que ce n’est pas toujours comme ça, nous verrons bien.

En tout cas, ce que je peux dire, c’est que les dossiers sont clairement exposés, les débats approfondis sans être pesants, bref, les élus autour de cette table font leur travail d’élus, avec bonne humeur et beaucoup de sérieux.

Les trois heures passent vite.

Je constate ce que je pressentais : très au fait du monde du spectacle vivant, et moins informé de ce qui se passe dans celui de l’audiovisuel, je perçois tout de suite que les grands problèmes de l’un se retrouvent dans l’autre. Beaumarchais, le seul à n’avoir pas bougé et pas touché au café ou au jus d’orange, avait-il prévu cela ?

En tout cas, son buste n’ a pas l’air autrement surpris !

Bon.

Pause repas, dans le jardin d’hiver qui porte bien mal son nom en ce jour de canicule, et nous nous répartissons dans les différentes commissions…

Je découvre, en tant qu’administrateur délégué à l’action sociale, l’efficacité et le vrai souci de ceux de nos confrères qui sont dans la difficulté, dont font preuve notre assistante sociale et tout le service Pôle Auteurs.

C’est aussi cela une grande société d’auteurs.

17 heures : la rue Ballu atteint son point d’ébullition ! Si c’est comme cela à Avignon,  je propose que l’on transporte toutes nos animations directement dans le Rhône, et encore, à condition d’y rajouter une solide quantité de glaçons !

A bientôt…

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